Comment reprendre une entreprise sur Arras ?

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La reprise d’une entreprise est une démarche passionnante et complexe qui requiert une préparation minutieuse. Que vous soyez un entrepreneur chevronné ou un novice, reprendre une entreprise sur Arras présente de nombreuses opportunités. Située dans une région dynamique des Hauts-de-France, la ville offre un large éventail d’entreprises disponibles à la reprise, allant des commerces traditionnels aux activités plus spécialisées. Bien entendu, il est toujours possible d’envisager aussi de s’installer en créant une entreprise ex-nihilo mais dans cet article, nous explorons plus particulièrement ensemble les différentes étapes pour réussir une reprise d’entreprise sur Arras, depuis la recherche des bonnes affaires jusqu’à la négociation avec le cédant.

Identifier les opportunités de reprise sur Arras

Avant toute chose, il est essentiel d’identifier les entreprises à reprendre sur le marché. Arras et sa région proposent un vaste choix d’activités à céder, allant des boulangeries aux restaurants, en passant par les entreprises de services ou de construction. Plusieurs plateformes spécialisées, ainsi que les réseaux locaux comme Transentreprises, mettent à disposition des offres de cession d’entreprises. Par exemple, il est possible de reprendre des brasseries ou restaurants pour un prix avoisinant les 90 000 €, tandis que des entreprises plus techniques comme des sociétés de plomberie-chauffage peuvent être valorisées jusqu’à 650 000 €.

Une première étape clé est de bien définir vos critères de recherche en fonction de vos compétences, de votre budget et de vos ambitions. Vous pouvez opter pour un secteur d’activité que vous maîtrisez déjà, ou bien vous lancer dans un domaine totalement nouveau. Prenez le temps d’étudier le chiffre d’affaires (CA) des entreprises, ainsi que leur rentabilité. Les entreprises à fort potentiel affichent souvent des chiffres d’affaires compris entre 200 000 € et 1,5 million d’euros, selon le secteur.

N’hésitez pas à visiter plusieurs entreprises pour mieux évaluer leurs conditions de travail, l’état des locaux, et la dynamique de l’équipe en place. Ce sont des éléments déterminants pour comprendre la viabilité du projet.

Calculer les coûts et préparer le financement (l’étape du business plan)

Après avoir identifié l’entreprise à reprendre, la prochaine étape consiste à évaluer les coûts réels de la reprise. Cette évaluation doit être rigoureuse, car elle détermine non seulement le montant à financer, mais aussi la viabilité future de votre projet entrepreneurial. L’objectif est d’établir une estimation précise et complète des ressources financières nécessaires pour assurer la continuité de l’activité et envisager des perspectives de croissance. Pour cela, vous devrez inclure une série d’éléments financiers et juridiques qui entreront dans l’élaboration du business plan, pilier de votre projet de reprise.

Évaluer les coûts : de l’audit à l’offre de reprise d’entreprise

La première étape de cette évaluation financière repose sur un audit approfondi de l’entreprise que vous envisagez de reprendre. Cet audit a pour but de déterminer la valeur réelle de l’entreprise, de ses actifs et de ses engagements.

  • Les actifs tangibles : Ce sont les éléments physiques de l’entreprise. Ils comprennent notamment les locaux, le matériel, les véhicules, le mobilier et les stocks. L’évaluation de ces actifs doit prendre en compte leur état de conservation, leur valeur de remplacement ainsi que leur utilité dans le cadre de la poursuite de l’activité. Par exemple, si vous reprenez une boulangerie, les équipements tels que les fours ou les vitrines frigorifiques seront essentiels pour estimer les coûts de remplacement ou d’entretien à prévoir.
  • Les actifs intangibles : Ce sont les éléments non physiques mais tout aussi essentiels à l’activité, tels que la marque, la réputation, le fichier clients, ou encore les contrats commerciaux en cours. Dans des secteurs comme la restauration ou le commerce de détail, la notoriété d’un établissement peut constituer un atout majeur. L’évaluation de ces actifs est plus complexe car leur valeur repose sur des critères qualitatifs comme la fidélité des clients ou la visibilité de la marque sur le marché local ;
  • Les dettes et engagements contractuels : Il est nécessaire de vérifier l’ensemble des dettes de l’entreprise, qu’il s’agisse de crédits bancaires, de dettes fournisseurs, de contrats de location ou d’autres engagements contractuels (licenciements à venir, litiges en cours). Ces éléments peuvent affecter directement le prix de cession et nécessitent une attention particulière pour éviter les mauvaises surprises.

Une fois ces éléments évalués, vous devrez comparer les résultats obtenus avec les prix de cession en vigueur dans le secteur mais aussi sur la zone d’activité où vous vous situez. Par exemple, une entreprise de services dans le domaine du dépannage peut se vendre pour 320 000 € avec un chiffre d’affaires de 200 à 350 k€, ce qui reflète à la fois les actifs tangibles et la rentabilité actuelle de l’activité dans les Hauts-de-France.

Structurer le financement de la reprise d’entreprise à Arras : apports, prêts et trésorerie

La structure de financement de votre reprise dépendra de plusieurs facteurs, dont votre capacité d’apport personnel, les options de financement disponibles et la trésorerie nécessaire pour assurer les premiers mois d’exploitation. L’objectif est de trouver le bon équilibre entre ces différentes sources de financement.

  1. Les apports personnels : Votre apport personnel constitue le socle de votre projet. Plus celui-ci est important, plus il renforcera la crédibilité de votre dossier auprès des banques et des partenaires financiers. Il est recommandé d’apporter au moins 20 à 30 % du prix de cession afin de minimiser les besoins en emprunt et de renforcer votre levier financier. Cet apport personnel peut provenir de vos économies, de la vente de biens ou d’aides spécifiques ;
  2. Les prêts bancaires : Les banques sont un acteur clé du financement de la reprise. Il est essentiel de préparer un dossier solide, avec un business plan détaillé, pour convaincre les établissements financiers de la viabilité de votre projet. Ce plan doit inclure une analyse des flux de trésorerie (cash-flow), un état des besoins en fonds de roulement (BFR) et des prévisions de chiffre d’affaires. Le prêt bancaire classique peut couvrir une grande partie du prix de reprise, généralement sur une période de 5 à 10 ans, avec un taux d’intérêt variable en fonction du risque perçu par l’établissement prêteur ;
  3. Les garanties bancaires : Pour sécuriser le prêt bancaire, des garanties peuvent être demandées. Il peut s’agir d’une hypothèque sur vos biens personnels, d’un nantissement de parts sociales de l’entreprise, ou d’une caution personnelle. Par ailleurs, il existe des dispositifs publics de garantie, comme Bpifrance, qui peuvent couvrir une partie du risque bancaire, facilitant ainsi l’obtention du prêt ;
  4. Les prêts d’honneur et subventions locales : Sur le plan local, des aides financières sont souvent disponibles pour les repreneurs d’entreprise. Le prêt d’honneur est un exemple courant dans la région d’Arras. Il s’agit d’un prêt sans garantie, souvent à taux zéro, qui peut atteindre 15 000 € dans le cadre d’une reprise à voir avec Initiative Grand Arras. Il permet de renforcer les fonds propres et ainsi de faciliter l’accès à un prêt bancaire complémentaire. Ces aides locales peuvent être complétées par des subventions ou des exonérations fiscales, en fonction du type d’activité et de sa localisation géographique (zones de revitalisation, par exemple) ;
  5. La trésorerie et les besoins en fonds de roulement (BFR) : Une fois la reprise réalisée, il est essentiel de prévoir une trésorerie suffisante pour assurer le fonctionnement quotidien de l’entreprise. Le BFR représente le besoin en liquidités pour couvrir le décalage entre les entrées et les sorties d’argent (paiements clients et règlements fournisseurs). Une estimation précise de ce besoin doit être incluse dans votre business plan pour éviter les tensions de trésorerie durant les premiers mois. Par exemple, dans un commerce avec des délais de paiement fournisseurs courts et des ventes au comptant, le BFR sera limité. En revanche, dans une entreprise de services où les factures clients sont payées à 30 ou 60 jours, le BFR pourra être plus conséquent.

Construire un business plan prévisionnel réaliste

Le business plan est le document clé qui permettra non seulement de convaincre les partenaires financiers, mais aussi de piloter la réussite de votre projet. Il doit inclure des projections financières réalistes, basées sur une analyse rigoureuse des chiffres existants et des perspectives de développement de l’entreprise.

  1. Le compte de résultat prévisionnel : Ce document doit présenter les revenus et les charges sur une période de 3 à 5 ans. Pour estimer les revenus, il est important de prendre en compte l’évolution potentielle du chiffre d’affaires, notamment en fonction de la concurrence, des tendances du marché local, et des actions que vous comptez entreprendre pour développer l’activité (nouveaux produits, nouveaux marchés). Côté charges, pensez à intégrer les coûts fixes (loyer, salaires) et variables (fournitures, matières premières), sans oublier les investissements nécessaires pour moderniser ou améliorer l’entreprise ;
  2. Le plan de trésorerie prévisionnel : Ce tableau permet de suivre, mois par mois, les flux de trésorerie entrants (ventes, apports, prêts) et sortants (achats, charges, remboursement de prêts). Il est un outil indispensable pour anticiper les périodes de creux et s’assurer que l’entreprise disposera toujours de liquidités suffisantes pour faire face à ses obligations ;
  3. Le tableau de financement : Ce document regroupe les besoins financiers de l’entreprise (investissements, remboursement de dettes, augmentation du BFR) et les ressources mobilisées (apports, emprunts, subventions). Il permet de vérifier l’équilibre entre les besoins et les ressources, garantissant ainsi la solidité financière de l’opération.
  4. L’analyse des risques : Un bon business plan intègre une analyse des principaux risques auxquels l’entreprise pourrait être confrontée (baisse d’activité, hausse des charges, perte de clients clés) et propose des solutions pour y faire face. Il s’agit d’un élément rassurant pour les financeurs, qui apprécieront votre capacité à anticiper et à gérer les imprévus.

En construisant un business plan rigoureux et détaillé, vous maximiserez vos chances de réussir la reprise de l’entreprise, tout en rassurant vos partenaires financiers sur la viabilité et le potentiel de votre projet.

Négocier et finaliser la reprise avec le cédant

Une fois les aspects financiers clarifiés, l’étape de la négociation avec le cédant est déterminante. Le dialogue avec le propriétaire actuel doit être constructif, car une bonne entente facilitera la transition. Le prix de vente proposé peut souvent être discuté en fonction de certains critères : l’état des stocks, la vétusté des équipements, ou les perspectives de développement.

Voici quelques conseils pour bien négocier :

  1. Obtenez des informations détaillées : Demandez tous les documents nécessaires pour analyser la santé financière de l’entreprise (comptes annuels, contrats, baux commerciaux) ;
  2. Mettez en avant les faiblesses : Si vous repérez des points faibles (baisse de chiffre d’affaires récente, clientèle en déclin), utilisez-les comme arguments pour justifier une baisse de prix ;
  3. Proposez un plan de paiement : Le crédit-vendeur est une bonne alternative pour étaler le coût de la reprise et soulager votre trésorerie ;
  4. Prévoyez une période de transition : Dans certains cas, il est possible de convenir avec le cédant qu’il reste dans l’entreprise pendant quelques mois après la reprise pour faciliter la passation. Cela permet de maintenir les relations avec les clients et fournisseurs, et d’assurer une continuité.

Il est également recommandé de se faire accompagner par des experts tels que les Chambres consulaires (CCI et CMA notamment), BGE, éventuellement un avocat spécialisé en cession d’entreprises et un expert-comptable pour sécuriser le processus. Leur expertise sera précieuse pour analyser les aspects juridiques, fiscaux et financiers de la reprise.

Pour conclure sur la reprise d’entreprise dans l’arrageois

Reprendre une entreprise domiciliée Arras dans le Pas-de-Calais peut être une belle opportunité pour ceux qui cherchent à se lancer ou à diversifier leur activité. La clé du succès réside dans une préparation soignée à chaque étape : identification des bonnes affaires, évaluation des coûts, planification du financement, et enfin, une négociation habile avec le cédant. Avec l’accompagnement de belles structures locales et de professionnels, vous bénéficierez d’un soutien précieux pour réussir cette aventure entrepreneuriale. Enfin, ne sous-estimez pas l’importance de bien comprendre le secteur d’activité dans lequel vous souhaitez vous engager, afin d’assurer la pérennité de votre nouvelle entreprise.

R.C.